Une tabulatrice (ou « tabulateur » dans le monde IBM, tabulator en anglais, voire accounting machine) était l'appareil central d'un atelier de mécanographie. Lisant les cartes venant en général de l'atelier de saisie (perfo/vérif), il en traitait le contenu en suivant un programme matérialisé par un tableau de connexion. Ce programme spécifiait les calculs à effectuer et la disposition des résultats sur l'imprimante de sortie. La tabulatrice pouvait également donner des ordre à une perforatrice connectée en sortie pour produire des cartes récapitulatives utilisées dans de nouveaux traitements.

La lecture des cartes dans la tabulatrice était effectuée ligne par ligne. Les opérations de lecture d'une carte et d'impression d'une ligne étaient effectuées 150 fois par minute.

Dans les premiers temps de la mécanographie, le tableau de connexion était fixe, et la tabulatrice était spécialisée sur une application déterminée. En 1920, les machines Hollerith adoptent le tableau amovible permettant de créer de multiples applications pour une même tabulatrice.

Les organes de calcul sont des totalisateurs qui peuvent effectuer 150 additions par seconde. Pour la soustraction, on additionne le complément à 9, pour la multiplication, on utilise des tables de Pythagore, et les divisions se font par soustractions avec décalages successifs.

La technologie était totalement électromécanique. En 1950 commence à apparaître la possibilité de connecter à la tabulatrice un calculateur électronique chargé d'effectuer les calculs complexes.